REGARD SUR L’ÉTAT DE NOTRE PLANÈTE

© WWF-Canon / Sarah Black

Pourquoi la nature nous est-elle indispensable ?

La nature est essentielle à notre vie sur Terre, et elle l’est encore davantage dans sa diversité. Supprimez les espèces animales et végétales et des écosystèmes entiers s’effondreront, ainsi que l’air, l’eau, la nourriture et les conditions climatiques qu’ils nous fournissent. La protection de notre monde naturel est donc intimement connectée aux principaux défis que le monde affronte aujourd’hui et concerne chacun d’entre nous.

La biodiversité mondiale décline à un rythme effréné

Les espèces disparaissent sous nos yeux à une vitesse alarmante. C’est le constat que dresse le Rapport Planète Vivante 2016 du WWF qui fait état de la biodiversité mondiale en se basant sur l’Indice Planète Vivante. Cet indicateur de la santé de notre planète s’appuie sur étude de 14 152 populations de 3 706 espèces de vertébrés.

6e extinction de masse

Les populations mondiales de poissons, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles ont chuté de 58 % entre 1970 et 2012. Si la tendance actuelle se poursuit, la biodiversité mondiale aura connu en 2020 un déclin de 67 % depuis 1970. Les principales menaces pour la biodiversité, telles que la perte et la dégradation des habitats naturels ainsi que la surexploitation des espèces sauvages, sont directement liées aux activités humaines.

Une nouvelle ère : l’Anthropocène

Nous entrons dans une nouvelle période de l’Histoire, caractérisée par les changements que l’humanité apporte à la planète. Les scientifiques ont baptisé cette nouvelle ère l’« Anthropocène ». Dans plusieurs millions d’années, il sera en effet possible d’observer dans les strates géologiques les traces du passage de notre espèce sur Terre, tout comme nous pouvons aujourd’hui observer les traces des chutes de météorites ou des éruptions volcaniques qui ont marqué l’histoire géologique de notre planète.

Un changement fondamental

Face à ces conclusions, il est crucial que nous repensions nos modes de production, de consommation mais aussi de valorisation de notre environnement naturel. Car des écosystèmes résilients sont la clé pour combattre la pauvreté, améliorer la santé et construire un avenir juste et prospère.

Passer à l’action

Si nous pouvons comprendre pourquoi nous entrons dans cette nouvelle phase historique de détérioration de la planète, nous sommes également capables d’identifier des solutions pour restaurer les écosystèmes dont nous dépendons. Dans les pages suivantes, vous découvrirez par quels moyens le WWF-Belgique et ses membres contribuent au quotidien à la lutte contre la perte mondiale de biodiversité.

Un cadre mondial nécessaire

Sans des normes et des accords environnementaux rigoureux aux niveaux européen et mondial, nos efforts seraient certainement insuffisants. C’est pourquoi le WWF salue la dynamique positive insufflée par les récents accords mondiaux sur le climat (COP de Paris) et sur le développement durable (SDG). Le WWF insiste par ailleurs sur l’importance de mobiliser toutes ces énergies constructives autour de la Convention sur la diversité biologique (CDB). Ce troisième pilier de la préservation de l’environnement s’avère essentiel pour placer la sauvegarde de la biodiversité au même niveau que la défense des intérêts économiques et sociaux. Car un échec majeur dans ce domaine aurait des conséquences désastreuses pour l’ensemble des êtres vivants qui peuplent cette planète.

Menaces principales pour les populations de l’Indice Planète Vivante (IPV)

Ces informations sur les menaces ont été analysées pour 3 430 populations de l’IPV, réparties en 7 catégories. Pour les autres populations, elles ne sont soit pas menacées, soit l’information s’avère insuffisante pour être analysée (WWF, ZSL, 2014).

Menaces principales pour les populations de l’Indice Planète Vivante (IPV)
Évolution de l’abondance de 14 152 populations de 3 706 espèces suivies sur le globe entre 1970 et 2012

L’Indice Planète Vivante affiche un déclin de 58 % entre 1970 et 2012.

La ligne blanche exprime la valeur de l’indice, et les zones foncées, les limites de confiance entourant la tendance (WWF/ZSL, 2016).

Évolution de l’abondance de 14 152 populations de 3 706 espèces suivies sur le globe entre 1970 et 2012